Instruire

L'école de la réussite

Elle repose sur quelques certitudes. L'enseignement valide, c'est celui qui unit l'acquisition de connaissances solides à l'épanouissement personnel. L'un est l'appui de l'autre. C'est dans l'expérience, le savoir-faire, l'humanité des maîtres que se situe, dans le premier et le second degré, le gisement de progrès de l'éducation. La clé de l'égalité des chances, à l'école comme dans la vie, c'est la langue : elle est la priorité car elle donne accès, en même temps, à l'univers des connaissances, des sentiments et de la création. Enfin, la valorisation méthodique des aptitudes est la condition de la mise en confiance, de l'estime de soi des élèves.

Pour les parents : Créer des écoles associatives de parents, pour aider ceux qui ont des difficultés à accompagner leur enfant ;

Pour les élèves : consacrer 50 % du temps de travail à l’école primaire à la langue française ; Faciliter le repérage précoce des difficultés psychoaffectives ; Limiter l’emploi du temps des élèves à 28h maximum en reconstruisant les rythmes scolaires ; Penser le nombre d’élèves par classe en fonction de la réalité de la classe, selon un principe simple : à classe difficile petit nombre d'élèves, à classe équilibrée et de bon niveau, plus grand nombre d'élèves ; Réorganiser le temps scolaire pour favoriser les activités artistiques et la créativité intellectuelle ; Rétablir l’enseignement de l’histoire-géographie en Terminale S autrement que comme une option ; Organiser les devoirs dans le cadre de l'établissement sous la surveillance de tuteurs, d'enseignants de l'établissement s'ils le souhaitent, d'enseignants à la retraite ou le plus souvent d'étudiants qui recevront une bourse pour se familiariser ainsi avec l'enseignement ; Créer des collèges « hors les murs » pour les élèves en échec, avec des pédagogies adaptées pour permettre une reconstruction et le retour, s'ils le souhaitent, à la voie classique ; Informer les élèves sur ce qu'ils ne maîtrisent pas, par exemple, les codes de comportement, d'habillement, de langage… ;

Ecrire un Contrat de progrès entre l'école et la nation qui garantira le maintien des moyens et précisera les objectifs que la nation assigne à son école ; Exclure la violence de l’école et refaire du respect la règle entre élèves et enseignants, dans la classe comme dans la cour de l’école ; Définir les méthodes pédagogiques par l’évaluation des résultats : ce n'est ni au gouvernement ni au président de la République de trancher des méthodes d'apprentissage, c'est à la classe, au résultat effectif, à condition qu'aucune méthode ne se voie exclue pour raison idéologique ; Fixer comme objectif la maîtrise de la lecture et de l’écriture à l’entrée au collège. Si l’élève est en défaut, une pédagogie adaptée doit lui permettre de reconstruire son rapport à l'écrit ; Faire débattre le Parlement du principe des programmes et de leur lisibilité ;

Permettre aux élèves de l’enseignement professionnel de découvrir les métiers, à travers une information sur les métiers tout au long du collège, la découverte des entreprises et des chantiers ; Développer l’apprentissage et l’enseignement en alternance ; Développer l’e-learning ;

Réfléchir à l’organisation d’un baccalauréat d’excellence littéraire et scientifique, parce que l’obligation à choisir entre littéraire et scientifique pour un certain nombre d'élèves est un choix trop difficile ; Refonder l’articulation entre secondaire et supérieur en repensant la Terminale comme une véritable préparation à l'entrée dans l'enseignement supérieur ; Créer une Agence nationale de l’orientation qui dise la vérité aux jeunes au moment où ils s’engagent dans une formation en fournissant les chiffres réels de ce qui les attend à la sortie ;

Ouvrir les établissements scolaires en dehors des heures de cours à la demande d'éducation de la société ;

Maintenir le nombre d’enseignants, ainsi que le décret qui définit leur statut ; Défendre les concours de recrutement nationaux qui sont la voie la plus républicaine et la plus légitime pour sélectionner les enseignants du seconde degré ; Reconstruire une année de formation des enseignants, en alternance avec exercice dans la classe et transmission de l'expérience d'autres enseignants ; Rendre l’évaluation des enseignants plus objective, en réservant la notation pédagogique des enseignants à des évaluateurs expérimentés ; Mettre fin aux surcharges administratives ; Donner aux chefs d'établissement des possibilités nouvelles par exemple recrutement direct des remplaçants, gestion des volumes d'heures pour organiser des soutiens individualisés ou en petit groupe ;

Sport

Renforcer les contrôles antidopage grâce à l’intervention de médecins indépendants ;

Reconnaître le travail effectué par les fédérations sportives et améliorer leurs relations avec l’Education nationale ; Encourager le sport à l’école dans le cadre du réaménagement des rythmes scolaires ;

Préserver le système français et européen de passerelles entre le sport amateur et le sport professionnel ;

Défendre le principe européen du fair-play financier (on ne dépense pas plus que ce que l’on gagne) et réguler les salaires des sportifs

Enseignement supérieur et recherche

L'enseignement supérieur est le couronnement de l'édifice dont l'école, le collège et le lycée constituent le socle. Pour aller à l'essentiel, je dirai de notre enseignement supérieur que sa modernisation doit être poursuivie, de notre recherche qu'elle doit continuer à viser l'excellence internationale et de l'innovation qu'elle mérite d'être amplifiée dans notre pays.Quant à la méthode, je souhaite, non une marche forcée vers une sélection hâtive, mais une maîtrise concertée du changement, un accompagnement de la communauté universitaire, un pilotage plus efficace de la recherche.

Adopter une loi d'orientation pour la recherche (2013-2017) qui aura pour but de redonner une perspective à la recherche, de préciser les priorités et le rôle respectif des divers organismes ; Rééquilibrer le financement public de la recherche en faveur du soutien de base des laboratoires ; Diminuer le poids des contraintes administratives d'évaluation et de gestion de la recherche ; Valoriser le parcours doctoral par l’incitation des partenaires sociaux à reconnaître le doctorat dans les conventions collectives et l’encouragement au recrutement de jeunes docteurs dans la haute fonction publique, nationale et locale.

Améliorer la vie étudiante par l'ouverture nocturne des équipements universitaires, bibliothèques, installations sportives et lieux de vies, assurée par des étudiants bénéficiant d’une bourse à cet effet ; Ouvrir une réflexion pour corriger, dans le sens d'une plus grande équité, le régime des aides actuelles. (bourses, logement, demi part fiscale...) ; Engager un programme de construction de logements étudiants coopératifs favorisant la colocation et la mixité sociale.

Ouvrir une concertation pour définir l'organisation et les moyens nécessaires à l'enseignement supérieur et de la recherche pour lui permettre de relever les défis du futur ; Engager un rapprochement des universités et des grandes écoles ; Repenser l'organisation et le rôle respectif des différentes filières - licence, DUT, classes préparatoires – pour offrir à chaque étudiant une formation adaptée à ses besoins ; Pour mieux préparer les étudiants au marché de l'emploi, compléter les formations générales par une possibilité de formation en alternance ; Inciter les universités à devenir des acteurs centraux de la formation continue ;

Préserver le service public national de l’enseignement supérieur, dans le statut des enseignants, dans la délivrance des diplômes et dans son mode de fonctionnement qui doit reposer sur la coopération et non sur la concurrence entre les établissements et les personnes ; Développer l'autonomie des universités et revoir leur gouvernance pour assurer plus de démocratie et de collégialité ; Confier le recrutement des enseignants à des commissions de spécialistes disciplinaires, Allouer les moyens aux Universités de manière plus transparente et moins rigide au travers d'un contrat de cinq ans qui fera l'objet d'une véritable négociation avec l'Etat et en liaison avec les collectivités locales qui le souhaitent.

Culture

La culture doit être partie prenante du redressement de la France.

Faire adopter une loi sur la réhabilitation du patrimoine ;

Mettre en place des conventions de développement culturel passées entre l'Etat et les collectivités locales, pour une période de 5 ans (celle des contrats de projet Etat-régions) et une aide dégressive au démarrage des petites structures et compagnies ; Encourager le mécénat culturel comme cela est déjà fait pour les œuvres d'art ou la restauration du patrimoine ; Inscrire au cahier des charges des spectacles subventionnés de création des représentations supplémentaires qui multiplient le nombre des spectateurs à un coût réduit ;

Insérer l’enseignement artistique dans les programmes scolaires ;

Faire ratifier par la France la Charte des langues régionales ou minoritaires ; Mettre en œuvre dans le secteur de la Francophonie une politique déterminée pour promouvoir notre langue ;